
Nos sites offrent un témoignage exceptionnel de la tradition culturelle bien vivante de nos peuples et ce témoignage doit être reconnu et transmis. Ainsi, se consacrer à la protection de nos sites sacrés implique de rapatrier des savoirs, d’arpenter des territoires et de documenter tous les aspects culturels en lien à ces sites. Même si nous avons besoin de l’aide de professionnels en ces domaines pour constituer les dossiers exigés par les instances pouvant nous offrir un statut de protection, nous voulons rester maîtres de la démarche. Le matériel ainsi amassé devient potentiellement un outil de revendications politiques pour nos différents combats. Nous voulons maintenir la gouvernance de nos territoires tel que nos ancêtres avait l’habitude de le faire, c’est là un prérequis à la réconciliation. Nos traditions orales sont mal comprises par les décideurs et nous devons former autrement les jeunes leaders pour être en mesure de nous supporter mutuellement, autochtones et non autochtones, de manière à reconstruire une relation valorisante et épanouissante pour chaque partie prenante.
